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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/147

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À Auguste Vacquerie.


1er 7bre.

Vous êtes admirable, comme toujours, et vous avez tout bien fait. Remerciez votre famille qui, par tant de points charmants et douloureux, est la mienne. J’ai eu cinq nuits d’insomnie. J’ai les yeux brûlés. Les exquises paroles de Meurice me les ont soulagés en me faisant pleurer. Tout ce que vous dites sera fait. Vous allez bientôt avoir de la gloire. Cela me consolera. Je vous aime bien.

V.

Allez pour moi, sitôt cette lettre reçue, baiser à genoux les trois tombeaux[1].


Au même[2].


<div style="text-align:right; margin-right:3 7bre.em;">3

Cher Auguste, que la tombe soit pareille à celle des deux autres anges. Elle l’eût voulu ainsi.

Demain 4 7bre, il y aura une semaine qu’on l’a clouée dans le cercueil. — Aimons-nous.

V.[3]


À Paul Meurice[4].


3 7bre, jeudi.

Demain Charles et Victor enverront les détails intimes que désire M. de St-Victor[5] ; sitôt l’article paru, je lui écrirai. Dites-le lui, mon doux ami, et en attendant dites-lui combien sa lettre m’a touché. Voulez-vous transmettre ce mot à Mme George Sand.

Vos admirables paroles de Villequier sont reproduites par tous les journaux belges. Je vous envoie mon vieux cœur navré qui vous aime.

V.[6]
  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite. — C’est Auguste Vacquerie qui s’occupait de tout. M. de Pêne lui avait demandé d’écrire pour le Gaulois un article sur Mme Victor Hugo ; il avait refusé : « Pour le moment, écrivait-il, je ne puis que pleurer ». Il avait envoyé une très belle lettre, donnant de nombreux détails, à Paul de Saint-Victor.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.
  5. Paul de Saint-Victor écrivit un très bel article, dont Vacquerie, Charles et François-Victor avaient fourni les éléments.
  6. Bibliothèque Nationale.