Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/217

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c’est moi qui vais partir. J’attends encore pourtant. Comment va doux petit Georges ? je baise ses petites pattes. Mes bien-aimés, je vous serre dans mes bras.

V.

La lampe est très riche, et charmante[1].


À Auguste Vacquerie[2].


H.-H., 6 juillet.

Quel maître vous êtes ! votre politique et votre littérature ont la même puissance. Quelle page que votre réplique à tous les Sarceys et à tous les Abouts par-dessus l’épaule de Dumas fils[3] ! Le dédain dans la raison, vous avez cette force, et vous fustigez le petit esprit avec le grand.

J’ai écrit à notre cher Meurice en même temps qu’à vous. Je ne sais si mes lettres, obligées de traverser Vandal, vous arrivent. Si vous y pensez, envoyez-moi l’adresse de M. Emm. des Essarts.

Je commence à désespérer d’avoir Charles ici, bien qu’il m’ait promis de venir. S’il tarde encore, je pars pour Bruxelles, et j’espère bien serrer là vos mains cordiales.

Votre vieux frère
V.

Rochefort reste éligible. C’est charmant[4].


À Monsieur Ch. Pellarin[5].


Hauteville-House, 10 juillet 1869.

Vous le savez, cher docteur et cher confrère, nous sommes d’accord sur bien des points. Vous le verrez mieux encore à mesure que mes travaux avanceront. Mes solutions se rapprochent des vôtres ; seulement je laisse une plus grande place au facultatif. Voulant avant tout la liberté, je suis heureux de me sentir en communion avec votre noble esprit. Vous avez supérieurement compris l’Homme qui Rit, et vous avez vu toutes les larmes que résume ce rire. L’avenir nous rendra justice à tous.

En attendant, je serre votre main cordiale.

Victor Hugo[6].
  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Allusion à l’article de Vacquerie : L’enseignement au Théâtre dans le Rappel du 2 juillet 1869.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Charles Pellarin, rédacteur à la Science sociale.
  6. La Science sociale, 1er août 1869 ; lettre reproduite en même temps par le Siècle.