Cher ami, je vous envoie ceci ce matin, afin d’en pouvoir causer avec vous ce soir. Je ne comprends pas bien ce que désirerait le comité[2]. Qu’est-ce que 5 centimes par ligne sur lesquels cinq centimes on ne prélèverait que cinq pour cent ? Vous me direz ce que vous en pensez. J’espère que madame Meurice est tout à fait vaillante, et nous comptons aujourd’hui sur elle comme sur vous.
Je félicite le théâtre qui a l’insigne honneur de jouer votre première œuvre dramatique[4] et je vous envoie, mon cher confrère, mon applaudissement cordial.
Je viens de lire votre page éloquente et profonde sur Quatrevingt-treize. J’en suis ému. J’y retrouve avec joie tout votre noble esprit. Il y a entre nous de l’inoubliable, la rentrée en France. Je me souviens, et je vous aime. Vous voilà marié, vous voilà heureux ; votre soleil levant jette un doux adieu à ma disparition prochaine. Oui, aimez-moi de votre côté. Nous allons demeurer rue de Clichy, 21 ; j’y serai dans quinze jours avec
- ↑ Inédite.
- ↑ Emmanuel Gonzalès, délégué du comité de la Société des Gens de lettres, demandait que Victor Hugo signât un traité pour la reproduction de Quatrevingt-treize dans le Rappel. Ce traité assurait au bénéficiaire cinq centimes par ligne et la Société touchait sur l’ensemble cinq pour cent.
- ↑ Bibliothèque Nationale.
- ↑ Le Candidat, représenté sur le théâtre du Vaudeville le 11 mars 1874. La pièce n’eut que quatre représentations.