aux billets, je ne sais que faire. C’est trop peu de chose pour en écrire à Cousin. — Je pense qu’il serait fort possible que j’arrivasse mardi dîner avec Gérard ou Delombardy, peut-être même avec tous les deux. Ainsi, tiens-toi sur tes gardes. — En attendant, je t’embrasse bien tendrement ainsi que mes chères petites filles bien-aimées.
Je vous envoie, cher Louis, les deux premières feuilles d’une longue lettre que j’ai commencée pour vous à Heidelberg[3] et que mes mauvais yeux et la hâte de mon départ pour Constance m’ont empêché de finir à temps. Sous peu de jours vous recevrez le reste. Vous savez que je suis un homme fidèle, et j’espère que vous avez compté que je vous écrirais cette fois comme toujours. C’est peu de chose que ce griffonnage, mais c’est le souvenir d’un bon et vieil ami.
Je viens de voir le Rhin depuis Cologne en remontant et je vais terminer par le lac de Constance et par Schaffhouse. Dans une dizaine de jours je serai à Paris où j’aurai la joie de vous serrer la main.
Toutes sortes de bruits de guerre arrivent jusqu’ici ; que va être cet hiver ? Dieu le sait. Mais ce qu’il sait aussi, c’est que je vous aime du fond du cœur.
À vous.
Voici, chère amie, la suite de ma lettre à Louis qui est comme la continuation de mon journal et que je t’envoie en attendant la fin que tu auras bientôt, à moins que je ne vous la porte moi-même. J’achève en ce moment une magnifique tournée que je viens de faire dans la Forêt-Noire. Dans quatre jours je serai à Heidelberg et de là, je repartirai sur-le-champ direc-