Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/235

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Je n’ai plus que le temps de vous dire que je vous aime de tout mon cœur, et de tout mon esprit. Mettez-moi vous-même — pour votre punition — aux pieds de votre gracieuse femme.

V.

Hélas! pauvre Péan ! Je prie Dieu pour qu’il n’ait pas cette plaie que j’ai[1]. — Cela saigne toujours. — Embrassez-le de ma part[2].


Au même[3].


Marine-Terrace, 7 août.

C’est très farce. Je reçois aujourd’hui les deux dernières feuilles tirées, deux sous. Ce bulletin de sous n’est-il pas amusant. Envoyez-moi donc l’épreuve sur le papier du livre. Elle reviendra peut-être à son niveau primitif, un sou. Je me pique à ce jeu avec Mme  Victoria et M. Léopold.

Imprime-t-on à Paris[4] ? De quelle façon ? Qui voit les épreuves ? Est-ce vous, cher ami ? Il y a dans la première feuille quelques fautes, une grave, dont je suis le vrai coupable, sort pour soir dans Lise, dernière strophe. Il faudra un carton pour celle-là. Il importerait de ne pas répéter ces fautes sur l’édition de Paris. Qu’y a-t-il à faire pour cela ? Indiquez-le moi. Seriez-vous assez bon pour transmettre bien vite, bien vite, à Hetzel cette lettre très pressée.

Vous êtes un homme charmant que nous aimons bien ici[5].


Au même[6].


23 7bre. Dimanche. M.-T.

Cher frère d’exil, je commence par vous envoyer tout mon cœur dans un bon serrement de main. Hier, anniversaire du 22 7bre 1792, nous avons bu chez moi à la république universelle et à tous les frères de l’épreuve. Jugez si j’ai pensé à vous. Ribeyrolles était assis à côté de moi, et lui et moi nous vous avons porté une santé spéciale. — À bientôt, et en avant !

  1. « La fille de notre ami Péan est malade depuis 15 jours d’une fièvre inflammatoire compliquée de laryngite aiguë, et son état donne les plus vives inquiétudes. Espérons que cette pauvre belle enfant, qui a en elle tant de force et de jeunesse, triomphera de la maladie, autrement, ce serait à rougir de survivre ! » (23 juillet).
  2. Collection Louis Barthou.
  3. Inédite en partie, sauf le premier alinéa qu’on lit dans Impressions et essais de Louis Barthou.
  4. Les Contemplations dont Noël Parfait corrigeait les épreuves.
  5. Collection Louis Barthou.
  6. Inédite.