Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome IX.djvu/171

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais ici Satan même n’est pas nécessaire.

...................Pour faire une telle œuvre
Le méchant est de trop et l’idiot suffit.

Mais c’est fini. L’enfant a bu la coupe horrible.

Il se croit d’une autre argile que les hommes.

...................Il s’étonne que sa chair
Souffre
Palpite, et que son œil que parfois l’ombre voile
Pleure, et que son crachat ne soit pas une étoile.

Aux deux onglets suivants, des vers utilisés dans la deuxième division. L’avant-dernier vers du huitième feuillet est entre deux barres, ce qui indique qu’en l’écrivant Victor Hugo n’était pas sûr de le maintenir :

|Il est votre pensée et vous êtes son bras.|(1)

Au bas du même feuillet, nous lisons en marge l’hémistiche placé définitivement deux pages plus loin :

Et Louis quinze est fait

L’hémistiche est répété en haut du feuillet suivant, barré, et remplacé par celui-ci :

Tout ce peuple est à vous(2).

En marge du douzième feuillet, ces deux vers rayés et encerclés :

En marge du douzième feucar on se tromperait

Si ton croyait que tout finit au couperet.


IV

Avant les ajoutés, cette division ne comprenait que trente-deux vers ; voici un passage rayé de la première version qui offre quelques variantes intéressantes :

(3)Chaque âme de tyran, misérable, est leur antre ;

Agrippine criant : licteur, frappe le ventre !

Agnès montrant sa langue arrachée au fer chaud,

La sanglante Marie, Isabeau, Brunehaut,

Râlent ; lady Macbeth y rôde avec sa lampe ;

Et l’on descend ; à quoi se tenir ? pas de rampe ;

(4)Chaque marche, ô terreur, vivante sous vos pas...


(1) Voir page 120. — (2) Voir page 110. — (3) Voir page 116. — (4) Voir page 117.