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l.
II
La vie à ces âmes fières
Ne plaît pas;
Car les vivants sont des pierres
Sur leurs fronts et des-poussières
Sous leurs pas.
Dieu, c'est la nuit que tu sèmes
En créant
Les hommes, ces noirs problèmes;
Nous sommes les masques blêmes
Du néant.
Nous sommes l'algue et la houle,
O semeur!
Nous flottons, le vent nous roule;
Toute notre oeuvre s'écroule
En rumeur.
Le mal tient les foules viles
Dans ses noeuds;
Multitudes puériles,
Nous faisons des bruits stériles
Ou haineux.
Nains errant sur des décombres,
Embryons,
Ébauches, fantômes, ombres,
Dans tes immensités sombres,
Nou