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Que l’hymne s’élève,
Clair, rude, inclément,
Chanson qui s’achève
En rugissement !
Ah ! la ville est forte,
Et ses lourds remparts
Pour chiens à leur porte
Ont des léopards ;
La ville est fermée
Et le mur hautain
Abrite une armée
Et couvre un festin
Dans la forteresse
Rit le camp vermeil ;
Ainsi la tigresse
Se lèche au soleil.
Mais les fêtes cessent
Si soudain le soir
Des clairons se dressent
Sur l’horizon noir.
Le vil prêtre avide
Jette son Koran ;
Tout devient livide
Autour du tyran ;
Et le maître même
Pâlit, bégayant,
Quand un cri sûprême,
Un chant effrayant