Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/308

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Jadis, adolescent, faisant mes premiers vers,
Sachant à peine encor, dans cette étrange escrime,
Parer les coups que porte à la raison la rime,
Dans mes vagissements croyant voir des travaux,
J’étais, ô fol enfant, avide de bravos,
De bruits et de rumeur et goulu de fumée;
Je me disais, rêvant succès et renommée:
- Qu’est-ce que c’est qu’un nom qui n’a pas retenti?
J’étais triste et pensif; j’avais pris le parti
De bouder le destin et de rester maussade
Jusqu’à ce que je visse au loin quelque façade,
De Panthéon-sortir de l’ombre exprès pour moi,
.Les femmes prononcer mon nom avec émoi,
La gloire à l’horizon poindre, et que j’aperçusse
Ma statuette en plâtre à la vitre de Susse * .


  • Aujourd’hui, je suis altéré de calme et de tombeau.

X Dans les cités que troublent