Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome IX.djvu/459

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Un mois après Victor Hugo a déplacé ce chapitre et l’a fait précéder d’une page entière, puis il a écrit deux notes, l’une illisible sous les ratures, l’autre encerclée de rouge :

Cette page qui faisait partie du premier chapitre est mieux à sa place ici.

20 janvier 1873.

Puisque, définitivement, cette page est englobée dans le premier chapitre, c’est sans doute au premier livre du roman, Le bois de la Saudraie, que Victor Hugo fait allusion. Nous lisons d’ailleurs au troisième chapitre, après l’énumération des bois qui composaient le Bocage, trois mots rayés qui viennent à l’appui de notre supposition « … Le bois de la Saudraie, d’où nous sortons. »

LIVRE DEUXIÈME. — les trois enfants.

Aucun titre de chapitre sur le manuscrit.

G. Feuillet 207. — Plvs qvam civilia Bella.

Voici comment, dans la première version, finissait ce chapitre[1] :

— Combien de temps faut-il pour aller à Dol ?

À un cheval fatigué, au moins deux heures ; mais ils y sont.

— Quelle est la route ?

— Tout droit devant vous. Par Baguer-Pican vous laißerez Pleine-Fougères à votre gauche. Vous rencontrerez un chemin à droite, ne le prenez pas, il vous mènerait à Saint-Georges-de-Brehaigne, et à la mer.

Le voyageur paya, l’hôte rentra, l’auberge se referma, et quelques instants après on entendit dans les rues désertes de Pontorson le bruit décroissant du trot d’un cheval qui s’en allait vers Dol par la route de Baguer-Pican.

Tout ceci est rayé, et à la suite Victor Hugo a écrit les recommandations et les insinuations de l’aubergiste, qui éclairent le lecteur sur le caractère de Cimourdain.

K. Feuillet 211. — II. Dol.

Après le quatrième alinéa de ce chapitre vient un passage rayé dont nous reproduisons les premières lignes :

Gauvain, dans cette immense improvisation qui est la révolution française, avait été tout de suite un capitaine. Au point de vue des hommes politiques, il avait un grave défaut, la fraternité pour l’ennemi.

Suit l’énumération des actes de clémence reprochés par Cimourdain à Gauvain au chapitre : Les deux pôles du vrai. En marge de ce passage rayé, Victor Hugo a écrit ceci au crayon rouge :

Ne faut-il pas réserver ceci ? Dire plus loin (après) :

— En effet, c’est un clément.

Le fait est qu’on reprochait à G…

  1. Les mots en italique sont rayés dans le manuscrit. (Note de l’éditeur.)