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Gontier), sous la conduite du jeune Gareau dit le Petit-Auguste.

P. 187. Attaque imprévue des bleus.

À l’étang de la Ramée, dans la paroisse de la Chapelle-du-Bourg-le-Prêtre, des républicains, avec cocardes et plumets blancs, se présentent, se disant royalistes. C’étaient des grenadiers. Moustache tire, l’affaire s’engage et les républicains se retirent.

P. 190. Blessure de Jambe-d’Argent.

Nouveau combat. Jambe-d’Argent, secondé par le Petit-Sans-Peur, Francœur, Bénédicité, Taillefer, est atteint d’un coup de feu et tombe. Il est emporté par Priou et conduit, sur un brancard, à la métairie des Gennetés, dans la paroisse de Bazougers.

P. 196. Nous des montagnards défectionnaires réunis aux chouans.

Deville dit Tamerlan, Gaillard dit Raoul, Gregis dit Robert, Picot, La Fosse dit l’Entreprenant.

P. 198. Carpar. Fait curieux.

Ce fut Carpar qui, appartenant au bataillon de la Montagne, chercha le premier à quitter les républicains pour se joindre aux chouans. Le bataillon de la Montagne, en garnison à Fougères, fouillait les maisons des paysans pour y surprendre les chouans ; dans une ferme voisine, un des soldats fit remarquer au chef de l’escouade, Carpar, une porte cachée par des fagots. Carpar entr’ouvrit la porte et vit, dans un petit réduit obscur, huit hommes blottis dans un coin. C’étaient des chouans. Il ne laissa rien voir sur son visage et dit : « Il n’y a rien là-dedans, voyons d’un autre côté. » Quelques instants après, il rejoignait ceux qu’il venait de sauver, annonçant son intention de se réunir à eux.

Parmi ceux qui s’allièrent aux insurgés, deux furent célèbres, Tranche-Montagne et Lechandelier.

P. 200. M. Tranche-Montagne.

Quelques traits de bravoure de Tranche-Montagne.

P. 204. Tranche-Montagne tout seul.

Tranche-Montagne entreprend d’attaquer à lui seul un régiment… Il le laisse défiler tout entier et, au moment où les derniers hommes passent, il tire sur eux en poussant de grands cris, rechargeant sans cesse son arme. Puis il monte sur un talus et crie aux républicains : « Si l’on vous demande le nom du corps d’armée qui vous a attaqués, vous pourrez dire qu’il s’appelle Tranche-Montagne tout seul, et que c’est un drôle de corps ! » Pour avoir le plaisir de débiter ce calembour, il n’avait pas craint de s’exposer à une grêle de balles.

P. 232. Fait d’armes de M. Jacques.

Un combat à la baïonnette, dirigé par M. Jacques suivi de Moustache, Placenette et toute la troupe de Jambe-d’Argent. Dans toute cette suite d’engagements, le malheureux abbé Jean de la Grange, cher à tous les chouans, parce qu’il était venu leur apporter les secours de son ministère, avait reçu une blessure assez grave.

Dans le volume de Victor Hugo, le confesseur est l’abbé Turmeau dit Grand-Francœur.

P. 239. Confiance de Jambe-d’Argent.

Un déserteur républicain ayant été tué par Mousqueton, Tranche-Montagne, au moment où il se disposait à quitter les rangs républicains, crut devoir demander une entrevue à Jambe-d’Argent pour savoir l’accueil qui lui serait fait, et s’il ne subirait pas plus tard le sort du déserteur. Jambe-d’Argent n’hésita pas à aller au rendez-vous,