LIVRE IX. — SUPRÊME OMBRE, SUPRÊME AURORE.
Une seule date à noter au livre neuvième, en face du titre du troisième chapitre : 22 juin.
Nous donnons en fac-similé la dernière page du manuscrit ; nous citerons cependant ici les variantes des vers qui, sous les ratures, ne sont pas très déchiffrables.
Quand il n’eut plm son ange, il mourut sans rien dire.
Il n’y a pas de Reliquat pour ce dernier volume ; nous avons seulement voulu grouper certaines notes de travail extraites de petits dossiers constitués par Victor Hugo lui-même. Il y a le dossier de Gillenormand, le dossier de Gavroche, celui des Amis de l’A B C ; telle ligne griffonnée contenait en germe le texte d’un chapitre, telle autre donnait une orientation, toute différente de celle adoptée, à l’un de ses héros ; nous avons choisi, dans les notes inutilisées, celles qui pouvaient le mieux initier le lecteur à ce premier travail ; les personnages du roman sont présents à toutes les mémoires ; aucun des changements apportés à leur caractère ne peut laisser indifférents ceux qui ont pleuré, ri, souffert, eu un mot, vécu avec les Misérables.
Deux noms au-dessous du titre les Misérables :
M. Malmitaine.
Croquevignolle.
Javert, cette nature entêtée est redoutable.
WATERLOO.
Cambronne. — Parce que j’ai mis son mot ? Il entrait de droit dans mon livre. C’est le misérable des mots.
À un moment donné il se dresse en charge de bataille et devient un héros. Ce misérable du langage fait une action d’éclat.
Je l’enregistre.
Waterloo. — D’un côte des soldats frais, blonds, roses, vermeils, bien reposés et bien nourris ; de l’autre de pâles combattants qui n’ont pas dormi et qui n’ont pas mangé ; d’un côté la soupe, de l’autre l’enthousiasme.