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LE MANUSCRIT DE L’HOMME QUI RIT.

Feuillet 545. — Avant de commencer le chapitre : Serait bon frère s’il n’était bon fils, Victor Hugo a note cette remarque :

29 juin 1868. J’ai vu hier soir à huit heures et demie, cinq minutes après le coucher du soleil, à l’occident, une grande lueur droite et debout sur l’horion, qui m’a paru être une comète se couchant Si c’est une comète, elle est inattendue. La lueur, que le crépuscule n’éteignait pas, et, au contraire, avivait, sous-tendait un arc d’environ trois degrés.

Feuillet 551. — Le livre : En ruine, est date en tête : 3 juillet.

Feuillet 573. — À la fin du chapitre : Résidu, cette note :

J’interromps ici le travail, aujourd’hui 21 juillet, afin de préparer mon départ pour Bruxelles. Il y a deux ans, à pareil jour, j’ai commencé à écrire ce livre. C’était le jour de ma fête. Il n’y a pas de fête pour moi cette année. Ma fête, ce sera le retour de mon Georges.

21 juillet 1868.

Feuillet 575. — Avant de commencer la conclusion :

Repris à Bruxelles, 4, plate des Barricades, le 1er  août.

Feuillet 588. — En marge de la chanson espagnole, appel de Dea à Gwynplaine, cette note :

16 août 1868. Aujourd’hui, comme je venais d’écrire cet appel à un absent, petit Georges est revenu. À quatre heures cinq minutes de l’après-midi, Alice l’a remis au monde.

Bruxelles.

Feuillet 601. — Au bas de ce dernier feuillet, après le mot : fin, cette note :

Terminé le 23 août 1868, à dix heures et demie du matin. Bruxelles, 4, place des Barricades.

Ce livre, dont la plus grande partie a été écrite à Guernesey, a été commencé à Bruxelles le 21 juillet 1866, et fini à Bruxelles, le 23 août 1868.