284 MILLE FRANCS. DE RÉCOMPENSE.
M. BARUTIN.
Puencarral donne de belles fêtes à travers sa mélancolie. Par exemple, il a une manie. On ne joue pas chez lui. Il déteste le jeu. De sa vie, il n’a touché une carte. S’il surprenait un de ses employés jouant dix sous à la roulette aux macarons, il le chasserait. Ce n’est pas lui qui entrerait comme nous.
Montrant le bal des Neuf Muses.
dans un tripot.
M. DE PONTRESME.
Il va à la Bourse pourtant.
M. BARUTIN.
Ce Puencarral s’appelle quelque chose comme Aubry, Landry, André, un nom très commun} le premier nom venu. Tu sais de ces noms comme Dumont et Durand. Tout le monde s’appelle comme cela. Il a prêté de l’argent au roi d’Espagne qui l’a fait baron de Puencarral. M. DE PONTRESME.
Carrai ! ça sonne.
M. BARUTIN.
Au total, c’est un honnête homme. Il s’est enrichi très loyalement dans les grandes affaires. Il a fait des spéculations heureuses et considérables. Il n’y a pas d’eau trouble dans sa pêche. Il est sorti de rien du tout. Avec zéro pour enjeu, il a gagné le quine. Ce n’est pas très rare ces fortunes-là. Laffitte a commencé par ramasser une épingle. M. DE PONTRESME.
Ah ça, est-ce que nous allons parler finances.’*. c’est dans ton discours ce que tu viens de dire là. Au diable les banquiers ! au diable les chanceliers ! soyons les fous ! soyons les sages ! faisons feu de tous nos éclats de rire ! amusons-nous !
M. BARUTIN, préoccupé, et se prenant la joue par un favori.
Tancrède ?
M. DE PONTRESME.
Amusons-nous ! amusons-nous ! au nom du ciel, amusons-nous !