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III

AUX FRANÇAIS

Aux paroles de M. Victor Hugo la presse féodale allemande avait répondu par des cris de colère[1]. L’armée allemande continuait sa marche. Il ne restait plus d’espoir que dans la levée en masse. Crier aux armes était le devoir de tout citoyen. Après l’appel de paix, l’appel de guerre.

Nous avons fraternellement averti l’Allemagne.

L’Allemagne a continué sa marche sur Paris.

Elle est aux portes.

L’empire a attaqué l’Allemagne comme il avait attaqué la république, à l’improviste, en traître ; et aujourd’hui l’Allemagne, de cette guerre que l’empire lui a faite, se venge sur la république.

Soit. L’histoire jugera.

Ce que l’Allemagne fera maintenant la regarde ; mais nous France, nous avons des devoirs envers les nations et envers le genre humain. Remplissons-les.

  1. « Pendez le poëte au haut du mât. — Hœngt den Dichter an den Mast auf. »