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la contribution de la mer. La mer paie impôt à l’Angleterre.

— Je veux bien. Mais conclus.

— Votre grâce comprend que de cette façon l’océan crée un bureau.

— Où ça ?

— À l’amirauté.

— Quel bureau ?

— Le bureau des prises de mer.

— Eh bien ?

— Le bureau se subdivise en trois offices, Lagon, Flotson, Jetson ; et pour chaque office il y a un officier.

— Et puis ?

— Un navire en pleine mer veut donner un avis quelconque à la terre, qu’il navigue en telle latitude, qu’il rencontre un monstre marin, qu’il est en vue d’une côte, qu’il est en détresse, qu’il va sombrer, qu’il est perdu, et cætera, le patron prend une bouteille, met dedans un morceau de papier où il a écrit la chose, cachette le goulot, et jette la bouteille à la mer. Si la bouteille va au fond, cela regarde l’officier Lagon ; si elle flotte, cela regarde l’officier Flotson ; si elle est portée à