Aller au contenu

Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/423

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Un roi n’est ressorti d’un cloître ; et je promets De donner aux bouviers qui sont dans la prairie Tous mes états d’Algarve et tous ceux d’Asturie, Si quelqu’un, n’importe où, dans les pays de mer Ou de terre, en Espagne, en France, dans l’enfer, Me montre un capuchon d’où sort une couronne. Le froc est un linceul que la nuit environne. Après que vous avez blémi dans un couvent, On ne veut plus de vous ; un moine, est-ce un vivant ? On ne vous trouve plus la mine assez féroce. « Moine, reprends ta robe ! Abbé, reprends ta crosse ! Va-t’en ! » Voilà le cri qu’on vous jette.« Laissons Vivre l’enfant. » Don Ruy, le chef des trahisons, Froid, se parle à lui-même et dit :

« Cette mesure Aurait ceci de bon qu’elle serait très sûre.

— Laquelle ? » dit Ramon.

Mais Ruy, sans se hâter :

« Je ne sais rien de mieux, dit-il, pour compléter Les choses de l’état et de la politique, Et les actes prudents qu’on fait et qu’on pratique, Et qui ne doivent pas du vulgaire être sus,