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Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/489

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Elle est vive, coquette, aimable et bijoutière ; Elle est femme toujours ; dans sa couronne altière, Elle choisit la perle, elle a peur du fleuron ; Car le fleuron tranchant, c’est l’homme et le baron. Elle a des tribunaux d’amour qu’elle préside ; Aux copistes d’Homère elle paye un subside ; Elle a tout récemment accueilli dans sa cour Deux hommes, un luthier avec un troubadour, Dont on ignore tout, le nom, le rang, la race, Mais qui, conteurs charmants, le soir, sur la terrasse, À l’heure où les vitraux aux brises sont ouverts, Lui font de la musique et lui disent des vers.

Or, en juin, la Lusace, en août, les Moraves, Font la fête du trône et sacrent leurs margraves ; C’est aujourd’hui le jour du burg mystérieux ; Mahaud viendra ce soir souper chez ses aïeux.