ARCTURUS
Moi, j’ai quatre soleils tournants, quadruple enfer,
Et leurs quatre rayons ne font qu’un seul éclair.
LA COMÈTE
Place à l’oiseau comète, effroi des nuits profondes !
Je passe. Frissonnez ! Chacun de vous, ô mondes,
Ô soleils ! n’est pour moi qu’un grain de sénevé !
SEPTENTRION
Un bras mystérieux me tient toujours levé ;
Je suis le chandelier à sept branches du pôle.
Comme des fantassins le glaive sur l’épaule,
Mes feux veillent au bord du vide où tout finit ;
Les univers semés du nadir au zénith,
Sous tous les équateurs et sous tous les tropiques,
Disent entre eux : — On voit la pointe de leurs piques ;
Ce sont les noirs gardiens du pôle monstrueux. —
L’éther ténébreux, plein de globes tortueux,
Ne sait pas qui je suis, et dans la nuit vermeille
Il me guette, pendant que moi, clarté, je veille.
Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/391
Apparence
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