Page:Hugo Rhin Hetzel tome 2.djvu/98

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Dans une autre salle il n’y avait pour tout ornement que le portrait fort ressemblant de ce laquais qui, au festin de Trimalcion, faisait le tour de la table en chantant d’une voix délicate les sauces où il entre du benjoin.

Partout des torchères, des lustres, des chandelles et des girandoles, reflétés par d’immenses miroirs de cuivre et d’acier, étincelaient dans ces chambres démesurées et opulentes où Pécopin ne rencontra pas un être vivant, et à travers lesquelles il s’avançait, l’œil hagard et l’esprit trouble, seul, inquiet, effaré, plein de ces idées inexprimables et confuses qui viennent aux rêveurs dans le sombre des bois.

Enfin il arriva devant une porte de métal rougeâtre au-dessus de laquelle s’arrondissait, dans un feuillage de pierreries, une grosse pomme d’or, et sur cette pomme il lut ces deux lignes :

ADAM A INVENTÉ LE REPAS,
EVE A INVENTÉ LE DESSERT.