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Page:Hugues - Les Synodes du Désert, tome I.djvu/101

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ou le ſecrétaire de ce dernier ſynode, avec quelques anciens. Soit anathème & maranatha à celui qui n’aime pas le Seigneur Jéſus-Chriſt, dit St-Paul. [On voit par là] comme donc l’Egliſe ne reçoit aucun paſteur pour prêcher l’Evangile [qu’]après un ſérieux examen de ſa doctrine & de ſes mœurs & ſ'il [ne] poſſède pas les qualités néceſſaires pour remplir une ſi haute & ſi excellente charge.


III.

La compagnie, en troiſième lieu, a jugé à propos que tous ceux qui ont reçu l’approbation des anciens pour prêcher l’Evangile ont tous ainſi le même droit d’adminiſtrer le ſacrement de la Ste-Cène & celui du St-Baptême, ſous cette condition que les père & mère de qui l’on baptiſera l’enfant promettront de répondre au prêtre, au cas de demande ſi l’enfant [eſt baptiſé,] qu’il l’eſt en effet ; mais comme cela amènerait beaucoup de difficultés, & que, ſelon notre confeſſion de foi dreſſée d’un commun accord de toutes les égliſes réformées de France, le baptême de l’Egliſe romaine eſt bon, quoiqu’on ne puiſſe y préſenter les enfants ſans ſe polluer, la compagnie a trouvé bon qu’on ne baptiſât aucun, puiſque l’enfant n’a pas beſoin d’un fécond baptême.


IV.

En quatrième lieu, ſoit à cauſe de la grande affliction où l’Egliſe eſt depuis longues années, ſoit à cauſe des mœurs dépravées des peuples, la compagnie a trouvé bon d’ordonner un jour de jeûne pour tâcher en quelque manière d’apaiſer le courroux du Seigneur juſtement allumé contre nous. Pour cela, on a nommé le 27e février 1718, & la compagnie prie & exhorte toutes les égliſes d’obſerver ce jour de jeûne.


Fait au Déſert ce 7e février 1718.