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Page:Hugues - Les Synodes du Désert, tome I.djvu/109

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apprendre mot à mot, il aura ſoin de ne pas ſ’écarter du ſens approuvé par les examinateurs ; c’eſt à quoi veillera ſoigneuſement le ſieur Deleuze qu’on lui donne pour adjoint.


Fait au déſert le neuvième mai 1720.



Synode des Cévennes.

Au nom de Dieu. Amen.

Actes du ſynode tenu le vingtième ſeptembre mil ſept cent vingt, où ſe trouvèrent un paſteur, huit propoſants, & trente-trois anciens[1].

I.

Il a été délibéré qu’au premier ſynode qui ſe tiendra dans le Pays-Bas, il y viendra deux députés des Cévennes pour y faire le rapport de ce qui ſe ſera paſſé dans celui de Nîmes.

II.

Les circonſtances fâcheuſes demandant qu’on prenne de plus grandes précautions pour la conſervation des aſſemblées, il a été délibéré que les anciens auront le ſoin de ſournir des ſentinelles dans les lieux où il y a une garniſon.

  1. Un colloque se tint au mois de décembre de la même année, où Jean Vesson, qui s’était, peu de temps auparavant, soumis à l’ordre, fut démis de sa charge de proposant. «J’avais omis de dire que l’an 1720, Jean Vesson, qui s’était ingéré dans la charge de proposant, environ l’an 1713, fut interdit le 13 décembre 1720, pour se dire prophète et avoir été convaincu de mensonge, pour mépriser l’ordre public et ecclésiastique et avoir refusé de se rendre aux synodes, lorsqu’il en était prié et pour s’être servi de mensonges pour s’en dispenser, pour avoir calomnié les anciens et méprisé les prédicateurs, et enfin pour avoir enseigné que Jésus-Christ avait menti, fondé sur un passage mal entendu de l’Evangile.» (Relation historique etc.) On y comptait 25 anciens, un ministre et deux proposants. Corteiz, dans une lettre adressée le même jour à son collègue, lui exposa en détail les griefs qui avaient été soulevés contre lui et lui donna les raisons pour lesquelles l’assemblée avait prononcé sa déchéance. Il lui faisait enfin connaître que s’il se justifiait, il serait de nouveau admis «à la paix de l’Eglise.» (Mss. Court, n° 17, vol. G.) Mais Vesson avait pris son parti. Il se posa en victime, rejeta l’autorité