Aller au contenu

Page:Hugues - Les Synodes du Désert, tome I.djvu/87

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

IV.

En quatrième lieu qu’on doit deſtiner deux heures ou environ à la dévotion du dimanche, où tous ceux de la maiſon ſe doivent rendre.

V.

En cinquième lieu qu’on doit reprendre en public, après la première, & ſeconde & troiſième admoneſtation, tous ceux qui commettent des crimes noirs & ſcandaleux.

VI.

En ſixième lieu qu’on ne doit pas faire traverſer les auditeurs pour ſe rendre aux aſſemblées [qui ſe tiennent dans un] pays, d’un mandement juſqu’à l’autre.


    fin, s’y opposèrent ; je leur en représentai la ne’cessité, et ils s’y soumirent comme les autres. Les règlements de cette petite assemblée, dont j’eus grand soin de faire des copies et de les répandre, firent du bruit et produisirent d’excellents effets. Elle fut qualifiée du nom de Synode et fut suivie de plusieurs autres, qui portèrent le même nom.» (V. Mss. Paul Rabaul, Bibliothèque de l’histoire du protestantisme français, et Charles Coquerel, Histoire des Eglises du Désert, Paris, 1841. Tome I, p. 28.) — Ailleurs, venant à parler de ce même synode dans ses mémoires, Antoine Court ajoute : «... Cette assemblée fut tenue dans les Cévennes le 21 août. Et il fut élu modérateur et secrétaire. Il y fit passer des règlements dont les uns tendaient à l’extinction du fanatisme, et les autres à imposer silence aux femmes prédicantes ; il y représenta la nécessité qu’il y avait d’établir des anciens dans les églises, dont les principales fonctions seraient la direction des assemblées, de veiller à la conservation des pasteurs, de collecter en faveur des pauvres, d’être attentifs aux scandales, et d’avertir les prédicateurs de tout ce qui serait nécessaire pour le bien du troupeau. Et en conséquence de cette représentation, il fut établi dans cette assemblée deux anciens pour l’église de Monoblet, qui était le lieu le plus proche où se tenait l’assemblée. Il donna aussi diverses règles de prudence pour la conduite des assemblées, afin de les mettre à couvert des recherches et des perquisitions des ennemis. Il abolit un usage que la nécessité semblait auto riser, mais qui lui parut et déshonorant pour le ministère et de dangereuse conséquence : c’est que les prédicateurs qui n’avaient point d’émoluments encore et qui n’en eurent que bien longtemps après, employassent à leurs besoins les deniers qui étaient collectés dans les assemblées au nom et en faveur des pauvres.» — Mss Court, n° 46 et n° 37, p. 7. Bibliothèque publique de Genève. Pierre Corteiz n’assista pas à cette première réunion ; il se trouvait en Suisse. Les prédicants qui s’y rencontrèrent étaient Bonbonnoux, Rouvière, Etienne Arnaud, Jean Vesson, Jean Hue, Jean Couvet et Antoine Court. — Mss. Court, n°7.t.IX,p.359.

    2me Synode du 3 janvier 1716.

    Le second synode fut convoqué quelques mois après, et ce fut la question des Inspirés qui y fut principalement agitée. «Au commencement de l’année 1716», écrit Antoine Court, «il assista au second synode qui se tint dans les Cévennes le 3 janvier, où la matière du fanatisme et des femmes prédicantes fut agitée, et où les parties intéressées furent appelées à défendre leur cause.» — Mss. Court, n° 40.