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Page:Hugues - Les Synodes du Désert, tome I.djvu/90

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XIII.

Enfin, que les anciens exhorteront les fidèles d’avoir loin de tous leurs paſleurs que la divine Providence leur enverra, tant pour leur ſureté que pour leur entretien[1].


Nous ajoutons à tous ces articles ci-deſſus ceux qui ſuivent :

I.

Premièrement que les paſteurs ne tiendront pas au delà d’une heure ou au plus cinq quarts [d’heure] à leur prédication, conformém[ent] aux égliſes de Genève, & ci-devant aux égliſes réformées de France.

II.

En deuxième lieu que le[s] ſieur[s] Durand, Court & Crotte, paſteurs, adminiſtreront les ſacrem[ents) de la Ste-Cène dans toutes les égliſes [où] la prudence chrétienne le leur permettra, ce qu’ils pratiqueront juſqu’à nouvel ordre.

III.

En troiſième lieu que tous ceux qui ſe jetteront aveuglém[ent] dans le danger, ſoit en ſ'en allant, ou en ſ’en retournant des aſſemblées pieuſes, on ne leur donnera aucun ſecours dans leurs ſouffrances, à cauſe de leur imprudence & témérité ; — au contraire que nous les aſſifterons de tout notre pouvoir, exhorterons les âmes pieuſes de les aſſiſter, non-ſeulem[ent] eux, mais encore ſes pères & mères, femmes & enfants, ceux qui ſe feront conduits félon la prudence chrétienne & que la Providence divine aura appelés à ſouſſrir à cauſe de ſon nom.

IV.

En quatrième lieu que, ſ'il arrive que quelque paſteur par un zèle précipité, une chaleur inconſidérée, vienne à jeter témérairem[enjt ſes frères dans le danger, il ſera démis de ſa charge juſqu’à ce qu’il donnera des marques d’avoir des ſentiments plus ſages, ſe conduiſant félon la prudence chrétienne.

  1. Ce synode du Dauphiné, le premier tenu dans cette province depuis la révocation de l’Edit de Nantes, avait duré deux jours ; réuni le 20 août, il s’était terminé le 22. Corteiz et Bonbonnoux, du Languedoc, Roger, Bernard, Rouvière, Mercier et Chabrières y assistaient avec quelques anciens. On trouvera plus loin (Voy. p. 335) la version originale.