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vues des cordillères,

de loin comme des traits d’un noir foncé : la pente rapide de cette partie du cône, et les crevasses par lesquelles sortent des courans d’air chaud, sont probablement les causes de ce phénomène. Le cratère, semblable à celui du pic de Ténériffe, est environné d’un petit mur circulaire, qui, examiné avec de bonnes lunettes, se présente sous la forme d’un parapet : on le distingue surtout à la pente méridionale, lorsqu’on est placé soit sur la Montagne des Lions (Puma-Urcu), soit au bord du petit lac d’Yuracoche. C’est pour faire connaître cette structure particulière du volcan, que j’ai ajouté au bas de la Planche la vue du bord méridional du cratère, telle que je l’ai dessinée près de la limite des neiges perpétuelles (à une hauteur absolue de quatre mille quatre cent onze mètres) à Suniguaicu, sur l’arête de montagnes porphyritiques qui unit le Cotopaxi au Nevado de Quelendaña.

La partie conique du pic de Ténériffe est très-accessible ; elle s’élève au milieu d’une plaine couverte de pierre ponce, et dans laquelle végètent quelques touffes de Spartium supranubium. En gravissant le volcan de Cotopaxi, il est très-difficile de parvenir