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et monumens de l’amérique.

zième siècle de l’ère vulgaire, les portes de la ville de Samarkand. Voilà des rapports qui ont existé indubitablement entre le Habesch, ou l’ancienne Éthiopie, et le plateau de l’Asie centrale.

Une lutte prolongée entre deux sectes religieuses, celle des Brahmanes et celle des Bouddhistes, a fini par l’émigration des Chamans au Tibet, dans la Mongolie, en Chine et au Japon. Si des tribus de race tartare ont passé sur la cote nord-ouest de l’Amérique, et de là au sud et à l’est, vers les rives de Gila et vers celles du Missoury, comme des recherches étymologiques[1] paroissent l’indiquer, il faut être moins surpris de trouver, parmi les peuples à demi barbares du nouveau continent, des idoles et des monumens d’architecture, une écriture hiéroglyphique, une connaissance exacte de la durée de l’année, des traditions sur le premier état du monde, qui toutes rappellent les connaissances, les arts et les opinions religieuses des peuples asiatiques.

Il en est de l’étude de l’histoire du genre

  1. Vater, über Amerika’s Bevölkerung, p. 155-169.