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vues des cordillères,

l’oreille : souvent aussi les caractères qui désignoient les villes et les provinces étoient tirés des productions du sol ou de l’industrie des habilans.

Il résulte de l’ensemble de ces recherches, que les peintures mexicaines qui se sont conservées jusqu’à nos jours offrent une grande ressemblance, non avec l’écriture hiéroglyphique des Égyptiens, mais bien avec les rouleaux de papyrus trouvés dans l’enveloppe des momies, et que l’on doit aussi considérer comme des peintures d’un genre mixte, parce que des caractères symboliques et isolés y sont ajoutés à la représentation d’une action : on reconnaît, dans ces papyrus, des initiations, des sacrifices, des allusions à l’état de l’âme après la mort, des tributs payés aux vainqueurs, les effets bienfaisans de l’inondation du Nil et les travaux de l’agriculture : parmi un grand nombre de figures représentées en action, ou en rapport les unes avec les autres, on observe de vrais hiéroglyphes, de ces caractères isolés qui appartenoient à l’écriture. Mais ce n’est pas seulement sur les papyrus et sur les enveloppes de momies, c’est sur les obélisques même que l’on trouve des