traces de ce genre mixte, qui réunit la peinture à l’écriture hiéroglyphique : la partie inférieure et la pointe des obélisques égyptiens présentent généralement un groupe de deux figures qui sont en rapport l’une avec l’autre, et que l’on ne doit pas confondre[1] avec les caractères isolés de l’écriture symbolique.
En comparant les peintures mexicaines avec les hiéroglyphes qui ornoient les temples, les obélisques, et peut-être même les pyramides de l’Égypte ; en réfléchissant sur la marche progressive que l’esprit humain paroît avoir suivie dans l’invention des moyens graphiques propres à exprimer des idées, on voit que les peuples de l’Amérique étoient bien éloignés de cette perfection qu’avoient atteinte les Égyptiens : en effet, les Aztèques ne connoissoient encore que très-peu d’hiéroglyphes simples ; ils en avoient pour les élémens comme pour les rapports du temps et des lieux : or, ce n’est que par le grand nombre de ces caractères, susceptibles d’être employés isolément, que la peinture des idées devient d’un usage facile, et qu’elle se rapproche de
- ↑ Zoega, p. 438.