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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/305

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vues des cordillères,

observer l’inclinaison de l’aiguille aimantée, paroît plus élevé que tous ceux auxquels des hommes étoient parvenus sur le dos des montagnes : il excède de onze cents mètres la cime du Mont-Blanc, où le plus savant et le plus intrépide des voyageurs, M. de Saussure, a eu le bonheur d’arriver, en luttant contre des difficultés encore plus grandes que celles que nous avions à vaincre près de la cime du Chimborazo. Ces excursions pénibles, dont les récits excitent généralement l’intérêt du public, n’offrent qu’un très-petit nombre de résultats utiles au progrès des sciences, le voyageur se trouvant sur un sol couvert de neiges, dans une couche d’air dont le mélange chimique est le même que celui des basses régions, et dans une situation où des expériences délicates ne peuvent se faire avec toute la précision requise.

En comparant les Planches v, x et vxvi de cet ouvrage avec celles de l’Atlas géographique et physique qui accompagne mon Essai sur le royaume de la Nouvelle-Espagne, on distingue trois espèces de formes principales qu’affectent les hautes cimes des Andes. Les volcans encore actifs, ceux qui n’ont