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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/376

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et monumens de l’amérique.

Nous avons parlé jusqu’ici du calendrier civil appelé le compte du soleil, Tonalpohualli : il nous reste à examiner le calendrier rituel, désigné par les noms de compte de la lune, Metztlapohualli, et de compte des fêtes, Cemilhuitlapohualiztli, de tlapohualiztli, compte, et ilhuitl, fête. Ce dernier calendrier, le seul qui fût employé par les prêtres, et dont nous trouvons des traces dans presque toutes les peintures hiéroglyphiques conservées jusqu’à nos jours, présente une série uniforme de petites périodes de treize jours. Ces petites périodes peuvent être considérées comme des demi-lunaisons ; elles dévoient probablement leur origine aux deux états de veille, ixtozoliztli, et de sommeil, cochiliztli, que les Mexicains attribuoient à la lune, selon que cet astre éclaire la majeure partie de la nuit, ou que paraissant seulement le jour sur l’horizon, il semble, d’après les idées du peuple, se reposer la nuit. Ce rapport que l’on observe entre les périodes de treize jours et la moitié du temps que la lune est visible, avant et après l’opposition, a sans doute fait donner au calendrier rituel le nom de compte de la lune ; mais cette