Aller au contenu

Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/378

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
357
et monumens de l’amérique.

cycle de cinquante-deux ans renfermoit quatorze cent soixante petites périodes de treize jours ; et si l’on y ajoute treize jours intercalaires, on a quatorze cent soixante-une petites périodes, nombre qui coïncide accidentellement avec celui des années qui constituent la période sothiaque.

Le cycle de dix-neuf années solaires, qui correspond à deux cent trente-cinq lunaisons, et que les Chinois connoissoient plus de seize siècles avant Meton[1], ne trouve son multiple ni dans le cycle de soixante ans, qui est en usage chez la plupart des peuples de l’Asie orientale et chez les Muyscas du plateau de Bogota, ni dans le cycle de cinquante-deux ans adopté par toutes les nations de races toltèque, acolhue, aztèque et tlascaltèque. Il est vrai que cinq vieillesses de cent quatre ans chacune forment, à une année près, la période julienne, et que le double de la période de Meton est presque égal à trois indictions (tlapilli) de l’année mexicaine ; mais aucun multiple de treize n’égale exactement le nombre des jours renfermés dans une période de deux cent trente-cinq

  1. La Place, Expos., Tom. II, p. 267.