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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/379

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vues des cordillères,

lunaisons. La période de Meton contient cinq cent trente-trois et demi petits cycles de treize jours, tandis que celle de Calippe en renferme deux mille cent trente-quatre et un treizième. La connoissance de ces périodes étoit utile aux peuples de l’Asie, qui, de même que les Péruviens, les Muyscas et d’autres tribus de l’Amérique méridionale, avoient des années lunaires : mais elle devoit être absolument indifférente aux Mexicains, le prétendu compte de la lune (Metzlapohualli) n’étant qu’une division arbitraire d’une grande période de treize années astronomiques en trois cent soixante-cinq petites périodes de treize jours, dont chacune a sensiblement la même durée que le sommeil ou la veille de la lune.

Les Mexicains conservoient des annales qui remontoient à huit siècles et demi au-delà de l’époque de l’arrivée de Cortez au pays d’Anahuac. Nous avons expliqué plus haut comment ces annales présentoient, dans leurs subdivisions, tantôt un cycle de cinquante-deux ans, tantôt un tlalpilli de treize ans, tantôt une seule année de deux cent soixante jours renfermés dans vingt petites