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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/390

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et monumens de l’amérique.

maison, ils joignoient, dans leurs peintures, les signes de ces nombres aux signes des années. La méthode étoit identique avec celle employée pour distinguer les cycles ou ligatures. Comme la série périodique des nombres n’avoit que treize termes, il suffisoit d’ajouter aux hiéroglyphes les ronds qui figurent les unités.

L’écriture symbolique des peuples mexicains offroit des signes simples tant pour vingt que pour la seconde et la troisième puissance du même nombre qui rappelle celui des doigts de la main et du pied. Un petit étendard, ou pavillon, représentoit vingt unités : le carré de vingt, ou quatre cents, étoit figuré par une plume, parce que des grains d’or renfermés dans le tuyau d’une plume servoient, dans quelques endroits, de monnoie ou de signe d’échange. La figure d’un sac indiquoit le cube de vingt, ou huit mille, et portoit le nom de xiquipilli, donné de même à une sorte de bourse qui renfermoit huit mille grains de cacao. Un étendard, divisé par deux lignes croisées et colorié à moitié, indiquoit un demi-vingt, ou dix. Si l’étendard étoit colorié à trois quarts, il désignoit