Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
54
vues des cordillères,

pied, mais il n’y a pas de mains, ce qui indique l’enfance de l’art. On croit reconnaître, sur le revers, que la figure est assise ou même accroupie. Il y a lieu de s’étonner que les yeux soient sans pupilles, tandis qu’on les trouve indiquées dans le bas-relief découvert récemment à Oaxaca. (Pl. xi.)

Le basalte de cette sculpture est très-dur et d’un beau noir ; c’est du vrai basalte auquel sont mêlés quelques grains de péridot, et non de la pierre lydique ou du porphyre à base de grünstein, que les antiquaires appellent communément basalte égyptien. Les plis de la coiffe, et surtout les perles, sont d’un grand fini, quoique l’artiste, dépourvu de ciseaux d’acier, et travaillant peut-être avec les mêmes outils de cuivre mêlé d’étain, que j’ai rapportés du Pérou, ait du trouver de grandes difficultés dans l’exécution.

Ce buste a été dessiné très-exactement, sous les yeux de M. Dupé, par un élève de l’académie de peinture de Mexico. Il a 0,38 m de hauteur, sur 0,19 m de largeur. Je lui ai laissé la dénomination de Buste d’une Prêtresse qu’on lui donne dans le pays. Il se pourroit cependant qu’il représentât quelque