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vues des cordillères,

Il résulte de l’ensemble de ces considérations, que la division de l’écliptique en douze signes a tiré probablement son origine de la division en vingt-sept ou vingt-huit maisons lunaires, et que le zodiaque solaire a été primitivement un zodiaque lunaire, chaque pleine lune étant a peu près éloignée de la précédente de deux nakchatras et un quart, ou de 13° 20′. C’est ainsi que la plus ancienne astronomie des peuples se trouve liée aux seuls mouvemens de la lune. S’il arrive que les douze signes du zodiaque portent des noms qui diffèrent totalement de ceux des nakchatras, il ne faut pas en conclure que les étoiles mêmes aient été distribuées d’après une double division. Dans l’Asie orientale, le zodiaque en douze signes n’a été, pendant long-temps, qu’une division abstraite[1], tandis que le zodiaque en vingt-sept ou vingt-huit nakcha ras étoit seul un véritable zodiaque étoile. J’ai cru devoir insister sur la liaison intime qui existe entre les deux divisions de l’écliptique, pour faire voir que l’une et

  1. Bailly, Ast. ind., p. 5 ; Astr. mod., Tom. III, p. 301.