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et monumens de l’amérique.

noms, ne sont, dans l’est de l’Asie, que des divisions abstraites ou imaginaires : elles servent pour rappeler à l’esprit le mouvement du soleil dans l’écliptique ; le véritable zodiaque étoile, comme l’a très-bien observé M. Bailly[1], et comme cela est confirmé par les recherches plus récentes de MM. Jones et Colbrooke, consiste dans les vingt-huit mansions lunaires. Il est vrai qu’on dit en Chine que le soleil entre dans le singe et le lièvre, comme nous disons qu’il entre dans les gémeaux ou dans le scorpion ; mais les Chinois, les Hindoux et les Tartares ne distribuent les étoiles que d’après le système des nakchatras. La division du zodiaque en vingt-sept ou vingt-huit parties, connue depuis l’Yemen jusqu’au plateau de Turfan et à la Cochinchine, appartient, avec la petite période de sept jours, aux monumens les plus anciens de l’astronomie.

Partout où l’on observe à la fois plusieurs divisions de l’écliptique qui diffèrent, non par le nombre des cathétérismes, mais par leurs dénominations, comme les tse, les tchi et les

  1. Astr. ind., p. v.