Carrière est en vogue — qui ne font que des petits Carrière ! C’est idiot, ma parole !
Pour en revenir aux jeunes, ils me paraissent un peu des succédanés de Mendès. Mais Mendès a la clarté, et il a la passion. Du reste, il les aime beaucoup, les jeunes, il s’intéresse énormément à leurs œuvres. Combien de fois m’a-t-il parlé d’Henri de Régnier auquel il trouve un talent extraordinaire !
Je vous résume ce que je vous disais tout à l’heure :
ce seront, s’ils vivent, des mandarins, des fins lettrés,
sans aucune influence sur la masse. Il est possible
que devant l’abondance des néologismes pris aux
langues étrangères, où à la science, ils aient voulu
réagir dans l’intérêt de la langue littéraire, en remontant à la vieille langue française, du quinzième siècle. Mais en cela encore, ils n’en
savent pas si long que Gautier, qui la connaissait joliment sa vieille
langue française ! Et Hugo donc ! Ah ! voyez-vous, ils
étaient rudement forts ces diables de grands romantiques !
M. JEAN RICHEPIN
Je ne saurais absolument rien vous dire d’un combat où je suis moi-même combattant.