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Page:Huyghens - Traité de la lumière, Gauthier-Villars, 1920.djvu/115

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TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.

puisque les plans N N et G G étaient inclinés également d’un angle de 45 degrés 20 minutes sur l’axe S S. Par conséquent il fallait, si notre théorie était vraie, que les surfaces que produit la section par N N, fissent toutes les mêmes réfractions que les surfaces de la section par G G. Et non pas seulement les surfaces de la section N N, mais toutes les autres, produites par des plans qui fussent inclinés à l’axe S S d’un angle pareil de 45 degrés 20 minutes. De sorte qu’il y avait une infinité de coupes, qui devaient produire précisément les mêmes réfractions que les surfaces naturelles du cristal, ou que la coupe parallèle à quelqu’une de ces surfaces, qui se fait en le fendant.

Je vis aussi qu’en le coupant d’un plan mené par P P, et perpendiculaire à l’axe S S, la réfraction des surfaces devait être telle que le rayon perpendiculaire n’en souffrît point du tout, et que toutefois aux rayons obliques il y eut une réfraction irrégulière, différente de la régulière, et par laquelle les objets, placés sous le cristal, fussent moins rehaussés que par cette autre.

Que de même, en coupant le cristal de quelque plan par l’axe S S, comme est le plan de cette figure, le rayon perpendiculaire ne devait point souffrir de réfraction, et que pour les rayons obliques, il y avait des mesures différentes pour la réfraction irrégulière, suivant la situation du plan où était le rayon incident.

Or ces choses se trouvèrent ainsi en effet, et je ne pus douter après cela qu’il ne se rencontrât partout un succès pareil. D’où je conclus que l’on