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TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.

autres qu’il touche par les surfaces aplaties, qui tiennent plus que ne font les contacts par les bords. Et outre cela, cette division ne se fera point par des couches entières, parce qu’un chacun des sphéroïdes d’une couche n’est presque point retenu par les six de la même couche qui l’environnent, parce qu’ils ne le touchent que par les bords ; de sorte qu’il adhère aisément à la couche voisine, et d’autres à lui, par la même raison, ce qui cause des surfaces inégales. Aussi voit-on par expérience, qu’en usant le cristal sur une pierre un peu rude, directement sur l’angle solide équilatéral, on trouve à la vérité beaucoup de facilité à le diminuer en ce sens, mais beaucoup de difficulté ensuite à polir la surface qu’on aura aplatie de cette manière.

Pour l’autre division suivant le plan G H K L, l’on verra que chaque sphéroïde s’y devrait détacher de quatre de la couche voisine, dont deux le touchent par les surfaces aplaties, et deux par les bords. De sorte que cette division est de même plus difficile que celle qui se fait parallèlement à une des surfaces du cristal, où nous avons dit que chaque sphéroïde ne se détache que de trois de sa couche voisine, dont il n’y en a qu’un qui le touche par la surface aplatie, et les deux autres par les bords seulement.

Cependant, ce qui m’a fait connaître qu’il y a dans le cristal des couches de cette dernière façon, c’est qu’en un morceau de demi-livre que j’ai, l’on voit qu’il est fendu tout du long, ainsi que le prisme susdit par le plan G H K L, ce qui paraît par les couleurs d’iris répandues dans tout ce plan,