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Page:Huyghens - Traité de la lumière, Gauthier-Villars, 1920.djvu/127

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TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.

j’ai dit être de 101 degrés 52 minutes. Il dit avoir mesuré immédiatement ces angles sur le cristal, ce qui est difficile à faire avec la dernière justesse, à cause que les carnes, comme C A, C B dans cette figure (Fig. 51), sont ordinairement usées, et non pas bien droites. Pour plus de sûreté donc, j’ai plutôt voulu mesurer actuellement l’angle obtus, duquel Figure 51 : Mesure des angles d’un cristal de spath d’Islande.
Fig. 51.
sont inclinées l’une sur l’autre les faces C B D A, C B V F, savoir l’angle O C N, après avoir mené C N perpendiculaire sur F V, et C O perpendiculaire sur D A, lequel angle O C N j’ai trouvé de 105 degrés et son complément à deux angles droits, C N P, de 75 degrés, comme il fallait.

Pour trouver par là l’angle obtus B C A, je me suis imaginé une sphère, ayant son centre en C, et dans sa superficie un triangle sphérique, formé par l’intersection des trois plans qui comprennent l’angle solide C. Dans ce triangle équilatéral, qui soit A B F dans cette autre figure (Fig. 52), je voyais que chacun des angles devait être de 105 degrés, savoir égal à l’angle O C N, et que chacun des côtés était d’autant de degrés que l’angle A C B, A C F, ou