Page:Huyghens - Traité de la lumière, Gauthier-Villars, 1920.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
61
TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.


contact tomberont dans la partie de cette ligne qui est comprise entre les perpendiculaires A K, B L. Donc se sera la droite K L qui terminera le mouvement des ondes particulières nées des points de l’onde A B, et ce mouvement sera plus fort entre les points K L que partout ailleurs dans le même instant, puisqu’une infinité de circonférences concourent à former cette droite. Et partant K L sera la propagation de la partie d’onde A B, suivant ce qui a été dit en expliquant la réflexion et la réfraction ordinaire. Or il paraît que A K, B L baissent vers le côté où l’air est moins aisé à pénétrer, car A K étant plus longue que B L, et lui étant parallèle, il s’ensuit que les lignes A B, K L, étant prolongées, concourent du côté L. Mais l’angle K est droit, donc K A B est nécessairement aigu, et partant moindre que D A B. Que si l’on cherche de [la] même manière le progrès de la partie d’onde K L, on la trouvera dans un autre temps parvenue en M N, en sorte que les perpendiculaires K M, L N baissent encore plus que A K, B L. Et ceci fait assez voir que le rayon se continue suivant la ligne courbe qui coupe toutes les ondes à angles droits, comme il a été dit.