Page:Huysmans - En rade.djvu/192

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Puis que c’est ben bon, hein, mon homme ?

Jacques sentait les pâles instincts charnels qui se réveillaient de temps en temps en lui s’évanouir ; il s’éprenait même d’un immense dégoût pour ces ridicules secousses qu’il ne pouvait plus s’imaginer sans qu’aussitôt l’abominable image se levât de ces deux vieillards s’agitant sous leur bonnet de coton, et dormant à la fin, repus dans leurs ordures.

Il commençait d’ailleurs à se lasser de la chaumière, du vieux, de ses prouesses et de ses oies, quand l’oncle, remis sur pieds, retourna aux champs. Alors il recommença ses promenades dans le château, parvint à un tel degré d’hébétude que, pour s’occuper, il vérifia des trousseaux de clefs pendus dans un placard et les essaya dans toutes les serrures des armoires et des portes. Puis, quand l’intérêt de cette inutile tâche fut usé, il se rabattit sur le chat, jouant à cache-cache avec lui dans les couloirs, mais cette bête, qui s’était d’abord amusée à ces cavalcades et à ces guets, se lassa. D’ailleurs, elle semblait malade, couchait l’oreille à droite, penchée de travers de même qu’un bonnet de police, et implorait du regard, en poussant des cris. Elle finit par ne plus courir, par ne plus sauter ; mal d’aplomb sur ses pattes, elle paraissait atteinte de rhumatisme dans l’arrière-train.

Louise la prit avec elle, la frictionna, la couvrit