Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/134

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son crâne, une pierre énorme que deux hommes pouvaient à peine soulever  ; Patrolle dont Grégoire de Tours raconte les miracles ; saint Cybard qui se construisit une celle dans les environs d’Angoulême ; saint Libert qui s’incarcéra et mourut, en 583, à Tours. — Au septième, saint Bavon, saint Valérique ou Vaury  ; le premier se claustra dans un tronc d’arbre, puis dans une hutte, au milieu d’une forêt près de Gand  ; le second vécut, enterré, dans le Limousin. — Au huitième, saint Vodoal, sainte Heltrude ; l’un s’emprisonna dans une avant-cour du couvent des religieuses de Notre-Dame, à Soissons ; l’autre dans le Hainaut et l’hagiologue Belgic de Bauduin Willot note qu’elle mourut et qu’elle repose à Liessies  ; et combien d’autres dont je ne me souviens pas ! Se disait Durtal.

Mais, reprit-il, poursuivant son soliloque, il semble bien que jusqu’au neuvième siècle, la claustration n’a été soumise à aucune règle précise, et qu’elle fut confiée au bon vouloir de chacun qui la rendait, à son gré, impitoyable ou clémente, provisoire ou perpétuelle. Fatalement, des abus survinrent, des défections de gens qui avaient trop présumé de leurs forces et qu’il fallut démurer. Pour parer à ces évents, l’église décida que tout postulant à la réclusion subirait d’abord un noviciat de deux années, en cellule, dans un cloître, puis qu’il devrait, s’il persévérait dans sa résolution et était reconnu apte à mener ce genre de vie, se lier non plus par des vœux temporaires mais par des vœux perpétuels.

Au neuvième siècle, nous trouvons, en effet, un règlement qui s’applique à tous les reclusages d’hommes. Ce règlement, publié par Dom Luc d’Achery, aurait pour auteur