Page:Huysmans - Le Drageoir aux épices, 1921.djvu/212

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

arrosées de piccolo trouble, puis il s’essuyait la barbe, posément, d’un revers de manche ; enfin, dans une lande vague, un wagon de marchandise sans roues, posait à terre ; une hutte de bois coiffée d’un toit plat en carton bitumé, alourdi et protégé contre le vent par de grosses pierres, attenait à ce wagon dans lequel grouillait toute une ventrée de mioches. Je crus voir l’ombre du vieux Bresdin qui, lui aussi, avait, de son vivant, logé dans une voiture échouée, à l’abandon. Mais seules, des oies se sont élancées avec des cris affreux, cinglées à coups de badine, par des polissons en guenilles. Le pauvre graveur est mort, dans un autre coin de banlieue, aussi misérable certainement que les tristes habitants de cette épave.

Plus loin, quelques maisons bourgeoises, parées au lait de chaux et