Page:Huysmans - Marthe, histoire d'une fille, 1876.djvu/121

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tés offertes et les méfiances répandues par la dépréciation des valeurs étrangères ?

— Oh ! je ne sais pas ; moi, ce qui m’intéresse davantage, c’est d’être assuré que le Saragosse est ferme et qu’il donnera d’excellents dividendes.

— Peuh ! Au fond, tout cela n’est pas brillant ; si certaines actions ont une bonne tenue, il est véritablement triste que notre marché fléchisse, car enfin, si nous exceptons nos rentes, sur lesquelles il y aura toujours quelques transactions à faire, les autres valeurs sont peu offertes. Je ne parle pas, bien entendu, des chemins de fer qui font bonne contenance.

— Oh ! s’écria Marthe révoltée, j’aime encore mieux les voyous !

Son amant la trouva mal élevée, mais il attribua cette étrange sortie à deux verres de champagne qu’elle avait bus.

Marthe se reprocha sa lourdise et désormais elle ne dit mot, étouffant ses rancunes et ses rages. Dès le premier jour, son amant lui déplut ; elle l’exécra dès le premier soir. Il vint vers deux heures du matin, l’œil guilleret, la bouche remplie par un gros cigare. Il causa du cheval qu’il choisirait au prochain handicap, et, relevant avec un