Page:Hyspa - L’Éponge en porcelaine, 1921.djvu/31

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Il y a là évidemment une erreur ou une distraction impardonnable du grand Architecte de la Nature.

Se basant sur cette erreur, un naturaliste américain du nom de Mark Twain ose prétendre que l’Éléphant mange avec sa queue.

Ce savant n’y entend rien, ce savant est, un âne.

L’Éléphant ne mange pas avec sa queue, il boit avec sa queue. Il s’en sert comme d’une paille, ou, si vous aimez mieux, comme d’un chalumeau.

Au physique, l’éléphant est un costaud, on pourrait même dire un poilu bien qu’il ait peu de poils. On ne connaît pas d’éléphants angoras. L’Éléphant représente la grâce et l’élégance.

La Nature ne l’a pas habillé chichement avec les laissés-pour-compte des grands tailleurs. Il porte des pantalons si larges et si longs qu’il a l’air de marcher dessus.

Voici ce qu’à ce sujet a dit des éléphants un poète dont j’ai oublié le nom sur ma table de nuit :

Ils ont des pantalons troublants,
A la mode qu’ils inventèrent
L’un pour les jambes de devant,
L’autre pour celles de derrière.

Si ces pantalons sont flottants,
C’est que leurs père-z-et leurs mères,
Dans l’espoir qu’ils deviendraient grands
Très amplement les habillèrent.