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legs. Il lui disait aussi de bâtir des zâouïah sur les routes, de satisfaire les propriétaires des objets de cuivre, et de donner au maître de la maison une somme suffisante pour son entretien. Il terminait sa lettre en disant : « Si Ibrâhim, fils d’Adham, a renoncé au royaume du Khorâçân, moi j’ai renoncé au royaume du Maghreb et à ce métier. Salut. » Après cela, Abou Ya’koûb partit sans retard.

Le maître de la maison se rendit, avec l’écrit, auprès du roi Noûr eddîn. Le roi vint dans ce village, et enleva l’or, après avoir satisfait les propriétaires du cuivre et le maître de la maison. Il chercha Abou Ya’koûb ; mais il ne put ni trouver ses traces, ni en obtenir aucune nouvelle. Noùr eddîn retourna à Damas, construisit l’hôpital connu sous son nom, dont il n’existe pas le pareil dans tout le monde habité.

J’arrivai ensuite à la ville d’Athrâbolos (Tripoli). C’est une des capitales de la Syrie, et une de ses grandes villes ; elle est traversée par des canaux et entourée de jardins et