Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/300

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J’avais épuisé tout ce que je possédais pour mon entretien ; et quand il sut cela, il loua pour moi des chameaux, il me donna des provisions de route et autres, et il me fournit en outre des dirhems, en ajoutant : « Ceci est pour les besoins urgents qui pourront te survenir. » (Que Dieu le récompense !)

Il y avait à Damas un homme de mérite, du nombre des secrétaires du roi Nâcir, appelé Imàd eddîn Elkaïssaràny. Il avait l’habitude, quand il apprenait qu’un Barbaresque était arrivé à Damas, de l’envoyer chercher, de lui donner le repas d’hospitalité, de lui faire du bien ; et, s’il reconnaissait en lui de la religion et du mérite, il l’invitait à rester en sa compagnie ; et il y en avait un certain nombre qui étaient assidûment chez lui.

Telle était aussi la manière d’agir du secrétaire intime, le vertueux Alâ eddîn, fils de Ghânim. Il y avait aussi d’autres personnages qui se conduisaient de la sorte.

Il y avait également à Damas un homme excellent, un des principaux de la ville, le sâhib Izz eddîn Elkélânicy. Il était doué de qualités remarquables, de générosité, de noblesse et de libéralité, et il possédait une grande fortune.