Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/383

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porte, à la droite de celui qui entre, que s’asseyait le cheïkh, serviteur de Dieu, Djelâl eddîn Mohammed, fils d’Ahmed, d’Akchéhir. En dehors de la porte d’Ibrâhîm est un puits qui a le même nom que la porte, et près d’elle existe aussi la maison du pieux cheïkh Daniel le Persan. C’est par son intermédiaire qu’arrivaient à la Mecque les aumônes de l’Irak, sous le règne du sultan Abou Sa’îd. Tout près de là se trouve aussi l’hospice d’Almowaffak (le favori de Dieu), et qui est un des meilleurs. Je l’ai habité pendant mon séjour à la Mecque vénérée, et l’on y trouvait, à cette époque-là, le pieux cheïkh Abou Abd Allah azzouâouy, le Barbaresque, ainsi que le pieux cheikh Atthayyâr (le rapide) Sa’âdah aldjawwâny. Celui-ci rentra un jour dans sa cellule après la prière de trois heures, et il fut trouvé dans l’attitude d’un homme qui fait ses dévotions, la face tournée vers la ca’bah, mais mort, sans qu’il eût souffert antérieurement d’aucune maladie. Le cheïkh, le pieux Chams eddîn Mohammed, de Syrie, demeura dans ledit hospice l’espace de quarante