verge, de sorte qu’ils ne peuvent, avoir commerce avec une femme. Étant partis de Zâveh, nous arrivâmes à la ville de Neïçâboûr, une des quatre capitales du Khorâçân. Elle est appelée le Petit Damas, à cause de la quantité de ses fruits, de ses jardins et de ses eaux, ainsi qu’à cause de sa beauté. Quatre canaux la traversent, et ses marchés sont beaux et vastes. Sa mosquée est admirable ; elle est située au milieu du marché, et touche à quatre collèges, arrosés par une eau abondante et habités par beaucoup d’étudiants, qui apprennent la jurisprudence et la manière de lire le Koran. Ces quatre collèges sont au nombre des plus beaux de la province. Mais les médrécéh du Khorâçân, des deux ’Iràks, de Damas, de Baghdâd et de Misr, quoiqu’elles atteignent le comble de la solidité et de l’élégance, sont toutes inférieures à la médrécéh bâtie près de la citadelle de la résidence royale de Fez, par notre maître le prince des croyants, Almotéwekkil ’Ala Allah (celui qui met sa confiance en Dieu), le champion dans la voie de Dieu, le plus savant des rois, la
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